A 48 heures de la tenue du double scrutin en Guinée, la coordination de la mission internationale des observateurs de la société civile africaine (COMISCA) était ce vendredi 20 mars 2020, face à la presse nationale, dans un hôtel chic de Conakry, pour dit-elle, évoquer le motif de leur présence sur le territoire guinéen.
Cette conférence s’est tenue en présence de certaines organisations de la société civile guinéenne, a constaté sur place un journaliste de Globalguinee.info.
Cette mission qui séjourne à Conakry depuis le 28 février dernier, est composée d’acteurs de la société civile africaine venus du Bénin, du Burkina Faso, du Cameroun, de la Centre-Afrique, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Togo.
Coordonnée par une équipe de 6 experts, la mission s’inscrit dans le cadre de la promotion des élections libres, transparentes et démocratiques en Afrique. En synergie avec des structures de la société civile guinéenne, la COMISCA va déployer des Observateurs.
« L’objectif général de notre mission s’inscrit dans le cadre de la promotion des élections libres, transparentes et démocratiques en Afrique. Il s’agit de constater si les conditions nécessaires sont réunies pour la bonne conduite des élections qui permettent au peuple guinéen dans son ensemble d’exprimer librement sa volonté et son choix ; Vérifier si l’organisation des élections en Guinée est en conformité avec les normes établies dans les principes de la déclaration de Bamako pour la gestion et la supervision des élections dans les pays francophones », confie le chef de la délégation, Saidou Compaoré.
La mission a déjà entamé ses prises de contacts dès son arrivée auprès des autorités électorales ainsi que les autorités administratives, les partis politiques, les partenaires du processus et la société civile guinéenne. Elle reconnait tout de même que depuis quelques mois, la Guinée traverse une période plus ou moins tendue, marquée par des incitations à la désobéissance civile et des actes de vandalismes.
« Après avoir constaté avec beaucoup d’amertume, ces actes et analyser les discours de certains acteurs, il nous incombe de vous adresser ce message d’appel pressant à la paix et à la raison. Le droit de vote est un droit sacré car, il constitue le canal principe par lequel s’exprime la volonté du peuple. Aussi, les conditions d’exercice de ce droit doivent être exemplaires et revêtir les qualités de transparence, de neutralité et d’objectivité. C’est pour cette raison que les personnes chargées de l’organisation des élections sont travaillé avec responsabilité. Le dimanche 22 mars, les guinéennes et guinéens se lèverons comme un seul homme pour exprimer ce droit dans la quiétude et la paix, en dépit des appels à la révolte et l’instrumentalisation des citoyens. N’oublions pas qu’il des champions de la division à qui profite cet état de chose. Il est de l’intérêt du peuple guinéen à faire toujours preuve de maturité afin de ne pas se laisser aller à la diversion politique qui ne profite qu’à ces instigateurs qui s’érigent en maitres dédiés donneurs de leçon au continent africain. Nous en appelons à l’opinion internationale à faire preuve de retenue afin de ne pas faire sombrer l’espoir de toute une génération » ajoute le conférencier.
Au-delà de Conakry, la mission va se déployer sur l’ensemble du pays, pour dit-on, observer le déroulement de ce double scrutin.
Ces observateurs annoncent leurs actions d’envergure alors que le Front national pour la défense de la constitution promet de s’opposer vigoureusement et d’empêcher la tenue des élections législatives couplées du référendum constitutionnel du 22 mars prochain. Le FNDC appelle à des journées de manifestations partout en Guinée le samedi 21 et dimanche 22 mars 2020, pour barrer la route au pouvoir d’Alpha Condé.
A suivre…
Ibrahima Camara