Comme annoncé dans un précédent article, le ministre des mines et de la géologie, Abdoulaye Magassouba a défendu devant la presse nationale et internationale, ce lundi 14 janvier 2019, les acquis de la troisième république. Le premier responsable du département des mines, a indiqué au cours de cette conférence de presse, animée dans un hôtel chic de Kaloum, que l’ intérêt des investisseurs s’est traduit par de nouveaux projets, et la relance de projets en souffrance, à travers la mobilisation de plus de 10 milliards de dollars de 2011 à 2018, dont plus de 3 milliards de dollars actuellement en cours d’exécution sur le terrain. Ainsi, selon le ministre, les montants mobilisés pendant les 8 dernières années, représentent plus du double de ceux investis sur les 52 ans d’indépendance avant 2011 (moins de 5 Milliards).
Le Ministre des Mines comme son prédécesseur de l’énergie et de l’hydraulique, a conféré avec les journalistes, qui ont eu le privilège de l’interpeler sur plusieurs sujets qui assaillent les populations. Mais pour Abdoulaye Magassouba, ces dernières années, les réformes entreprises dans le secteur des mines, ont permis de créer plus de 17.000 emplois directs et plus de 50.000 emplois indirects de 2011 à fin 2018.
« Cette nouvelle dynamique a permis de créer pour les guinéens plus de 17 000 emplois directs et plus de 50 000 emplois indirects de 2011 à fin 2018, sans compter les emplois induits. Les investissements ont donc permis de créer près du double du nombre d’emplois directs créés dans le secteur des mines industrielles entre 1958 et 2010 (moins de 10 000). Au-delà du montant des investissements, il faut noter la grande diversité des pays d’origine des financements (États-Unis, Allemagne, Chine, Émirats Arabes Unis, Russie, Grande Bretagne, Afrique du Sud, Australie, Inde etc.), ainsi que la diversité des institutions de financement telles que la Société Financière Internationale et l’Agence Multilatérale de Garantie des Investissements (Groupe Banque mondiale), l’Agence Allemande de Garantie (UFK), Overseas Private Investment Corporation (OPIC -USA), la Société Générale, BNP Paribas, Natixis, ING, Export Développement Canada, la Banque Africaine de Développement, etc. comprenant certaines des institutions les plus exigeantes au monde », a dégagé le chef du département.
Selon Abdoulaye Magassouba, ces investissements ont permis d’augmenter significativement le niveau de production de la bauxite où l’on est passé d’une stagnation en deçà de 20 millions de tonnes pour atteindre pour la première fois 60 millions de tonnes de production de bauxite en 2018, faisant passer le pays de la 7e à la 3e place mondiale devant le Brésil, et derrière la Chine et l’Australie.
« La Guinée est désormais le premier fournisseur de bauxite à la Chine », se vente-t-il, ajoutant de par la même occasion, que le nombre de sociétés en phase d’exploitation minière est passé de 6 en 2010 à 11 en 2018 « au titre de la contribution du secteur minier au budget de l’Etat, les revenus miniers ont augmenté de 43% en 2017. »
La poursuite de l’augmentation de la production annuelle de bauxite, tout en n’étant pas incompatible avec sa transformation locale, est justifiée et tenable sur le long terme, se montre rassurant, le patron du département des Mines et de la Géologie.
« En effet, même en produisant par exemple 100 millions de tonnes de bauxite par an, la Guinée pourrait produire de la bauxite de qualité compétitive pendant 400 ans, soit 4 siècles. Cet objectif se justifie non seulement par la nécessité pour la Guinée de financer son développement à court, moyen et long termes, mais aussi par le risque de remplacement de la bauxite par une autre substance, en l’occurrence l’argile, pour produire l’alumine » espère M. Magassouba.
Alpha B.
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