L’information a été révélée sur les réseaux sociaux. Selon nos confrères de Rfi, les faits se seraient produits samedi dernier, sur l’axe Lerneb - Ras-el-Ma. L’état-major à Paris ne donne pas plus de précisions, mais confirme que 3 civils, dont un adolescent, ont bien été tués par un tir français dans la région ouest de Tombouctou.
Que faisait ce détachement de Barkhane à cet endroit ? S’interroge le média français qui indique que l’état-major ne le révèle pas et ne donne aucune indication sur l’unité impliquée dans la mort de ces 3 civils. La zone proche du lac de Faguibine est connue pour être un secteur où opèrent des jihadistes d’Aqmi, et la région de Tombouctou est toujours considérée comme la zone d’action de la katiba al-Furqan.
En revanche, d’après nos confrères, l’état-major précise que les militaires ont tiré sur un véhicule qualifié de « suspect », « qui avait refusé de se soumettre à un contrôle ». Après plusieurs tirs de sommation, le véhicule n’a pas obtempéré et les éléments français ont procédé à un tir destiné à le stopper.
« Le pick-up transportait une grande quantité de carburant dans des fûts transportés à l’arrière et a explosé entrainant la mort des occupants » assure l’armée française. Ce véhicule a-t-il été confondu avec une voiture suicide ? C’est très possible tant cette menace est fréquente dans la zone.
Début février, un véhicule vraisemblablement piégé avait explosé avant d’atteindre son objectif, à la périphérie de Tombouctou, et surtout le 10 mars dans le secteur d’Akabar, les soldats de Barkhane avaient échappé de peu à une attaque suicide. Un véhicule avait explosé à seulement 30 mètres faisant 6 blessés à des degrés divers, rappel Rfi.
L’organe de presse ajoute dans son rappel qu’une attaque suicide a lieu toutes les trois semaines en moyenne dans la zone de responsabilité (AOR) de l’opération Barkhane. Toute apparition de véhicule à proximité des soldats a tendance à faire monter la tension.
Par ailleurs les militaires expliquent qu’ils doivent stopper le véhicule à une distance suffisante pour ne pas risquer d’être blessés par le souffle de l’explosion (les militaires appellent cela le rayon de létalité), mais généralement il n’y a qu’un seul conducteur à bord des véhicules-suicides, cette fois c’est une famille qui a trouvé la mort. Le père de famille âgé de 48 ans, un chauffeur de 19 ans, et un mineur de 12 ans, selon les réseaux sociaux. Une enquête interne a été ouverte par l’armée française.
Avec Rfi