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Dr Bano Barry révèle : « la plupart des ministres guinéens rédigent eux-mêmes leurs courriers… »

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Comme annoncé précédemment dans un article ‘’focus’’ de Globalguinee.infos, le conseiller du chef de l’Etat guinéen, le Docteur Bano Barry, qui s’exprimait ce mercredi sur le manque de niveau constaté dans le secteur de l’éducation, a donné d’importants détails liés à ses facteurs qui régressent jusqu’à date ce secteur, pourtant très important dans l’évolution d’une nation à travers son peuple.

Devant des représentants des syndicats, de patronat et des cadres des ministères impliqués dans le processus de recensement et d’identification biométrique additionnelle des fonctionnaires guinéens, c’est un message franc qu’a adressé l’ancien recteur de l’université général Lansana Conté de Sonfonia à ces derniers. Evoquant le manque de niveau qui règne dans le secteur éducatif, voici ce que lâche Docteur Bano Barry.

« En réalité, nous héritons d’un certain nombre de choses, qui se sont passées dans notre pays pendant très longtemps. Chacun n’a pas été suffisamment responsable. Ce qu’il faut aujourd’hui, ce n’est pas de jeter le guinéen, c’est de lui donner la possibilité de s’améliorer. Tous les guinéens que je connais dans le système, qui n’ont pas le niveau, ont honte de ne pas avoir le niveau, ils sont gênés (…) » évoque tout court l’ancien enseignant très imprégné de la réalité de l’école guinéenne.

La solution selon Docteur Bano Barry, n’est pas de rejeter les enseignants qui n’ont pas le niveau. L’équation est simple à résoudre pense-t-il.

« C’est d’offrir la possibilité à tous les guinéens d’abord, un niveau du système éducatif, mais aussi dans l’administration, parce que, les problèmes du système éducatif sont les mêmes problèmes au niveau de l’administration », énumère-t-il, avant d’indiquer que même à l’intérieur de l’administration guinéenne, le niveau est très bas.

« Vous avez à l’intérieur de l’administration guinéenne énormément de guinéens qui ne savent pas rédiger une lettre. La plupart des ministres guinéens rédigent eux-mêmes leurs courriers. S’ils le font rédiger par quelqu’un d’autres, si la lettre sort, ils auront honte. Le problème que nous avons est un problème national. Il nous faut une volonté nationale pour le régler », enchaine-t-il.

C’est donc compris. Les fruits de l’école guinéenne n’honorent pas la république. Il est désormais temps de faire face à cette situation qui risque de se répercuter sur de multiples générations, si solution n’est point trouvée au problème qui se pose.

Madiou BAH