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Crise dans le secteur de l’éducation: les lignes bougent d’un cran et stop d’un coup !

A l’issue des deux (2) jours de négociations, toujours pas d’accord entre le gouvernement et le Syndicat Libre des Enseignants et Chercheurs de Guinée(SLECG). Après la rencontre avec le Chef de l’Etat mardi dernier au palais présidentiel à Sekhoutouréah, le peuple de Guinée s’attendait à une de sortie rapide de crise, mais hélas, l’espoir est devenu un rêve, car la grève reste toujours maintenue. Le secrétaire général adjoint du SLECG et chef de la délégation, interpelé par des journalistes dans l’Emission les Grandes Gueules d’Espace Fm ce vendredi 3 mars 2018, le syndicaliste s’est prêté à plusieurs questions de nos confrères.

« Je ne suis ni optimiste, ni pessimiste, je suis partagé entre le réalisme et l’objectivité, pour le moment on peut dire il n’y a ni échec ni réussite, les négociations se poursuivent. La seule chose qu’il faut remarquer, nous qui sommes chargés de la négociation et moi qui suis président de la négociation sont porteur d’un message de tous les enseignants guinéens. Les 40% ne sont pas négociables, c’est un montant qu’on nous a amputé indument, injustement, illégalement, qu’on n’a acquis depuis 2007, un vieille acquis de 11 ans on ne peut nous le retirer et qu’on se taise, donc remettre ces 40% là c’est un préalable non négociable, il faut absolument, obligatoirement, vaille que vaille, bon gré malgré que le gouvernement ajoute les 40% là pour que nous puissions partir à table, même les 10% qui ont été donnés n’ont pas connu de rétroactivité, par ce que le rappel doit faire novembre, décembre et janvier.

Ce que je sais, pendant les 2 jours, les gens ont donné les théories sur la situation économique du pays, le fond monétaire doit venir, c’est ceci ou c’est cela, nous notre problème est très simple, c’est un montant qu’on nous a injustement arraché indument et il faut le remettre pour que nous allions en classe et ce n’est même pas un problème d’augmentation, c’est une remise du montant qu’on n’a soustrait de notre salaire, donc là y a pas de négociation, c’est un vol et quand le vol est commis, le préjudice nous l’avons subis il faut le réparer, la réparation ne doit pas prendre du temps, vous savez ce que le vol, je ne vous apprend rien, c’est la soustraction frauduleuse de la chose appartenant à autrui et quand c’est confirmer, il faudrait que le voleur puisse réparer ce qu’il a fait subir à l’autre sans délai.

Ceux qui sont du côté du gouvernement, ont leur lecture sur la chose, nous qui sommes les malheureuses victimes, éternelles victimes, nous avons notre lecture, que Tibou Kamara soit de bonne fois pour faire des concessions en levant le salaire du camarade Aboubacar Soumah suspendu, nous lui disons merci mais c’est un droit, dans aucun pays normal, on ne peut suspendre le salaire d’un syndicaliste pour faire des grèves, le salaire est sacré et il n’est même pas un salaire c’est une prime, quand le salaire est sacré on ne doit pas le décentraliser, donc Aboubacar Soumah c’est un droit qu’il a reçu et qu’ils ont confisqué pendant 05 mois, nous qui avons le salaire, ce salaire-là est faible, donc ce n’est qu’une réparation d’un préjudice, encore une fois, c’est une avancée maigre » a dit le syndicaliste, Oumar Tounkara.

Pour clore son intervention, Oumar Tounkara, secrétaire général adjoint du SLECG, ajoute que, « Nous ne sommes pas des aveugles, nous n’avons l’intention que la grève là perdure, mais quand les théories émises, les propos rapportés ne nous satisfait pas, nous avons le droit de réagir. On peut avoir les 40% là, compte tenu du fait de la situation économique est bonne, tous les services fonctionnent à plein temps, l’aéroport, les ports, l’impôt, la douane, les taxes, les sociétés de téléphonie, les petites et moyennes entreprises, les petites et moyennes industries, les sociétés minières, les dons, les subventions etc…où vont ses montants colossaux ? Encore une fois, notre position ce n’est pas un manque de patriotisme, nous aimons les élèves plus que tout le monde.

C’est nous qui les donnons cours, c’est nous qui éduquons, nous sommes les premiers à se lever et les derniers à nous coucher, si vous voyez que vous êtes là les journalistes, c’est par ce que vous avez été bien formés, la formation n’a pas de prix, au lieu d’accorder de l’importance à des choses futiles, il faut s’intéresser aux enseignants et que je suis désolé que les parents d’élèves posent des questions, quand est ce que nos enfants doivent aller à l’école, avant de poser cette question, il faut se demander est-ce que le gouvernement a réglé la situation des enseignants ? Notre mission, est de préparer l’avenir de ses enfants. Donc, la grève continue tant que nos revendications ne sont pas satisfait et nous demandons aux enseignants de rester à la maison tant que le général Aboubacar Soumah ne fera pas une déclaration aux uns et aux autres d’aller en classe, la grève et les négociations vont concomitamment » conclus Oumar Tounkara secrétaire général adjoint du SLECG.

A suivre...

Aboubacar Ben Soumah

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