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Guinée: ‘’la fin des crises politiques, ce n’est pas pour demain…’’ (Opinion)

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La Guinée n’a toujours pas divorcée avec ses crises politiques. L’espoir de vivre une vie meilleure par la population n’est pas pour maintenant ! Pourtant, la rencontre entre Alpha Condé et ses opposants notamment Cellou et Sidya au palais présidentiel avait suscité beaucoup d’espoirs chez les citoyens. Mais, malheureusement comme le disait grand nombre d’observateurs, ces rencontres n’ont été que des « défilés de mode », oups excusez-moi, « une série de prise de photo ».

Les rencontres au palais Sékhoutoureyah ont servi à un retour sur la table de négociations autour du comité de suivi, issu du dialogue politique du 16 octobre 2016. Les travaux de ce comité de suivi dirigé par le ministre de l’Administration du territoire et de la décentralisation, le général Bouréma Condé ne rassurent pas les opposants d’Alpha Condé. Non seulement au niveau de la résolution des contentieux électoraux, mais également l’audit et l’assainissement du fichier électoral tarde encore à être mis à jour. En effet, l’opposition Républicaine et l’alliance Républicaine n’ont toujours pas obtenu gain de cause.

Lors de la 21ème session du comité de suivi, le chef de la majorité présidentielle, Amadou Damaro Camara avait signalé un point phare de la rencontre qui s’annonçait comme un piège pour l’opposition.

« Nous nous sommes décidés en conclusion d’installer les communes qui n’ont pas de problèmes, deuxièmement on a mis une commission de réflexion de deux éléments par acteur politique, pour éventuellement voir dans quelle mesure nous pouvons trouver des solutions au contentieux électoral », disait-il au cours de son intervention.

Cette annonce du camp de la mouvance présidentielle a sonné comme un coup de tonnerre chez Cellou Dalein Diallo et Cie. Sauf que le camp de l’UFR s’était abstenu de tout commentaire en attendant de faire le compte rendu à la base.

Ce jeudi 19 avril 2018, au quartier général de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée (UFDG), les cadres de l’opposition ont menacé de quitter le comité de suivi des accords d’octobre.

« À ce jour, nous n’avons pas constaté une volonté réelle de trouver une solution rapide aux contentieux électoraux et c’est pourquoi nous avons demandé à nos militants de rester mobilisés », pouvait-on entendre hier dans la communication d’Alhousseine Makanera Kaké.

Cette nouvelle menace des adversaires politiques d’Alpha Condé explique selon les leaders de l’opposition républicaine, le manque de volonté de trouver une solution rapide aux contentieux électoraux des élections de février 2018.

L’opposition républicaine qui conteste les résultats du dernier scrutin, avait suspendu ses manifestations après la rencontre entre le Président de la République et le chef de file de l’opposition en marquant son retour à la table des négociations. Cette série de manifestations qui avait durée des semaines avait coûté la vie à 5 guinéens selon des statistiques de la police nationale.

A ce stade, les guinéens ont trop subi à cause de ses multiples manifestations. Les destructions de biens privés et publics en sont des preuves palpables.

En réalité, Cellou Dalein Diallo et ses compagnons de lutte sont revenus au sein du comité de suivi avec des obstacles devant eux. Le ministère de la justice et la Commission en charge de gérer les élections dans le pays, se sont dès le début opposés à une quelconque violation de nos textes de loi, même si le ministre Bouréma Condé parle d’une nécessité de privilégier le dialogue et la paix avant tout pour l’intérêt de notre peuple.

Dans cette bataille politique déclenchée depuis l’annonce des résultats des communales, l’opposition Républicaine réclame la publication des vrais résultats dans 12 communes rurales et urbaines du pays, l’UFR elle parle de 11, alors que la mouvance présidentielle revendique de son côté dans environ une vingtaine de communes.

Les dés sont donc jetés et chacun veut sortir victorieux. Mais tout le monde ne pourra pas gagner. Donc se sont juste des négociations d’intérêts qui vont les départager, ce qui était connu par tous dès le début.

Dans ce jeu, la mouvance devance déjà, et l’opposition se voit trahis, comme d’habitude d’ailleurs, reconnaissent les politologues. Seulement, pour épargner le peuple d’une future crise dans les jours à venir, assoyez-vous, et pensez bien comment se partager le pain sur la planche, car rien n’est plus cacher. Vous mettez avant tout vos intérêts devant, même quand il s’agit de nos textes de loi. Ne jouez pas au banditisme intellectuel, faites comme vous avez l’habitude de le faire, mais éloignez ce peuple innocent de vos crises politiques qui, depuis 2010, n’ont abouti en rien. En tout cas l’histoire retiendra tout acte que vous poserez durant votre combat.

Les guinéens aspirent désormais à une classe politique émergente, capable de défendre les intérêts du bas-peuple.

A bon entendeur Salut !

Alpha Madiou Bah

Analyste Politique

(+224) 656 144 975