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Guinée : un lundi très tendu pour le régime d’Alpha Condé

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Les manifestations contre la fermeture des classes suite aux mots d’ordre de grève lancé par le syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée, ont recommencé ce lundi 12 mars 2018 dans la Capitale Guinéenne. Cette fois, même le centre-ville de Conakry s’est vivement invité à la danse avec une certaine forme.

Kaloum, commune où siège la majeure partie des bureaux de l’administration guinéenne, en a marre de cette situation qui nuit à l’éducation du pays. Tôt ce matin, des jeunes et femmes des quartiers de Manquepas et même de Boulbinet, ont brulé des pneus, empêchant ainsi les automobilistes de circuler. La reprise immédiate des cours, est la simple raison de cette colère.

Aussi, au moment où nous mettions cette dépêche en ligne, des partisans du parti présidentiel, ceux de l’opposition et de la société civile s’apprêtaient à des affrontements au niveau de la ‘’Kasse’’, partie située sur l’autoroute fidèle Castro, où un grand nombre de militants du RPG Arc en ciel habitent et exercent leur commerce.

A Kénien aussi, quartier situé dans la commune de Dixinn, les tensions montent d’un cran. Les jeunes manifestants viennent de prendre d’assaut les rues, pour dénoncer le retard accusé dans la reprise des cours. Il est 11h 45 minutes, et les forces de l’ordre sont déjà présents sur les lieux d’échauffourée. Des tirs à balles réels se font entendre dans les alentours.

Ailleurs tout comme Matam, la circulation commence à être paralysée par des femmes et des élèves. Vers la corniche Niger, l’on peut observer des menaces de ses citoyens visiblement mécontents de la crise de l’éducation.

Ce lundi également marque le jour que la série de manifestations de l’opposition dirigée par Cellou Dalein Diallo est rentrée en vigueur.

Le leader de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée et ses pairs qui espéraient une modification des résultats définitifs des élections locales par la commission électorale nationale indépendante se sont vus détournés de leur rêve.

‘’A partir de lundi prochain, nous demandons à Conakry d’observer une ville morte. A partir du mercredi prochain, nous allons enclencher une série de manifestations qui concernera Conakry et toute l’étendue du territoire national’’, avait lancé l’ancien ministre de la communication, Alhouseuny Makanera Kaké, lors de la dernière plénière de l’opposition Guinéenne au QG de la principale force politique d’opposition.

A suivre…

Madiou BAH

(+224) 666 11 75 86