Donald Trump l’a toujours affirmé : avec l’enquête russe, le FBI a voulu saboter sa campagne électorale. Une thèse démentie par l’inspecteur général du ministère de la Justice qui a rendu ses conclusions ce lundi 9 décembre.
Durant l’élection présidentielle américaine de 2016, l’équipe de campagne de Donald Trump est soupçonnée de collusion avec les autorités russes. Une enquête menée par le procureur Mueller pendant 22 mois et publiée le 18 avril 2019 avait finalement abouti à un non-lieu.
L’inspecteur général du ministère de la Justice, Michael Horowitz, dans son rapport rendu ce lundi 9 décembre, a estimé que la police fédérale a bien fait d’ouvrir une enquête suite aux contacts de l’équipe de campagne du président Trump avec la Russie.
Une enquête fondée
Mais le rapport de l’inspecteur général évoque aussi des erreurs de la police, qui permettent à la Maison Blanche de persister dans la thèse d’une conspiration de la police fédérale, précise notre correspondante à Washington, Anne Corpet. « La décision du FBI d’ouvrir une enquête était justifiée », conclut le rapport officiel de l’inspecteur général. Selon le document, le FBI a agi sur la base de renseignements dignes de confiance et a travaillé sans parti pris politique.
Chris Wray, le directeur du FBI, est soulagé : « L’inspecteur général n’a pas trouvé de biais politique ou de motivation infondée pour l’ouverture de l’enquête ou l’emploi de certains moyens dans le cadre de cette enquête ».
Les erreurs du FBI
Le rapport pointe toutefois des erreurs et des omissions de la part de certains agents. Le directeur du FBI a promis de sévir, mais ces failles confirment les soupçons de Donald Trump. « Ce qui s’est passé est une honte. Cela ne devrait jamais arriver à un autre président. C’est incroyable, bien pire que ce que je pensais, bien pire… », fustige le président américain.
Une fois de plus, à partir d’un unique document, les démocrates et la Maison Blanche tirent des conclusions différentes. Donald Trump continue d’évoquer une tentative de coup d’État dirigée contre lui, tandis que l’opposition estime que cette théorie du complot est anéantie par le rapport.
Cette semaine, la commission judiciaire de la Chambre des représentants doit également voter sur les actes d’accusation retenus contre le président américain pour abus de pouvoir, corruption, entrave à la bonne marche du Congrès et entrave à la justice. Cette enquête en destitution fait suite à la demande de Donald Trump faite à l’Ukraine d’enquêter sur le démocrate Joe Biden, l’un de ses rivaux pour la présidentielle de 2020.
Rfi