Les corps de huit jeunes tués lors des manifestations de Novembre du Front National pour la Défense de la Constitution (FNDC) à Conakry, ont été inhumés ce vendredi 06 décembre 2019, au célèbre Cimetière de Bambéto.
Après la levée des corps, marquée par la présence des opposants Sidya Touré, Cellou Dalein Diallo et Abdourahmane Sanoh, principaux leaders du FNDC, l’hôpital sino-guinéen aux environs de 12h15, les jeunes abattus à balles réelles ont été conduits à la grande mosquée de Bambéto, où des prières mortuaires ont été effectuées.
De là-bas, après la prière, ces jeunes ont été inhumés au même endroit que les autres martyrs du combat démocratique mené depuis 2011 en Guinée.
Les leaders du FNDC mobilisés pour la circonstance…
Plusieurs leaders ont pris part à cette marche funèbre. Le Président de l’UFDG, Cellou Dalein Diallo s’est de nouveau montré déterminé à maintenir la pression sur le pouvoir d’Alpha Condé, malgré les nombreuses tueries enregistrées lors des manifestations de rue.
Se disant indigné de constater que les autorités guinéennes ont estimé que ces guinéens n’ont pas le droit d’être priés à la grande mosquée Fayçal, le principal opposant d’Alpha Condé se dit aussi surpris de constater que ces victimes n’auront jamais droit à la justice.
« Aucune enquête ne sera menée pour tenter de trouver les auteurs des crimes et de les déférer devant la justice. Mais ceci ne peut que galvaniser notre détermination pour défendre la Constitution et pour refuser l’adoption d’une nouvelle Constitution », a déclaré l’ancien Premier ministre, sous l’ère Lansana Conté.
Et, soudain, réapparurent les vieux démons de Bambeto…
En marge de cette marche funèbre pour l’enterrement des huit (8) personnes tuées lors des manifestations du FNDC, un véhicule d’un officier a été incendié.
L’incident s’est déroulé avant l’arrivée du cortège funèbre à Bambeto. Et pour cause, l’agent a fait une tentative de forcer son passage, alors que des jeunes régnaient en maitres absolus sur les lieux, l’interdisant de se retourner.
Et, soudainement, l’officier de la gendarmerie démarre son véhicule et tombe sous les filets de ses agresseurs. Ces derniers, très en colère, caillassent son engin roulant en bloquant son passage. Comme si cela ne pouvait passer que dans un film, il prend la fuite après avoir essuyé plusieurs coups et blessures.
A suivre…
Alpha DAF