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Presse : cet ‘’impressionnant post’’ d’Abdoulaye Bah avant sa mort

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L’imminent Journaliste du site d’informations générales Guineenews.org nous a quittés ce dimanche 17 juin 2018, pour rejoindre la terre de ses ancêtres, après avoir subi un terrible accident de la circulation à Matoto, alors qu’il était en Reportage, pour couvrir une activité liée à l’insalubrité, du ministère des travaux publics. La Mort d’Abdoulaye Bah, a suscité des réactions et des commentaires dans le pays, affichant nettement l’importance de l’homme sur terre.

Abdoulaye Bah, brillant journaliste, et chroniqueur s’en est allé pour toujours, laissant dernière lui, une veuve femme, sans enfant. Ce lundi matin, le monde médiatique guinéen a ouvert les yeux, avec cette triste nouvelle annonçant la disparition à jamais du vaillant combattant de la plume. Hommes d’affaires, membres du gouvernement, acteurs politiques, journalistes, parents et amis ont tous rallié le domicile du défunt homme, après avoir appris la triste nouvelle.

Mais avant le symposium de son corps prévu ce jeudi au palais du peuple, sous l’initiative du gouvernement guinéen et l’envoie de la dépouille dans son village natale ce jour-même pour être enterrée vendredi prochain à Dinguiraye, votre quotidien en ligne ce fait le devoir de vous livrer in-extenso, un post de l’imminent journaliste qui a eu une dizaine de partages sur Facebook.

Dans ce brillant post, le désormais ancien chroniqueur nous plonge dans une analyse no-comment, ressortissant la comique relation existante entre les hommes de médias et les politiques ! Lisez plutôt…

Dix choses que les politiques ignorent des journalistes

1- Nos politiques pensent que, comme on s'appelle, on se tutoie et se fréquente, un journaliste est un ami, un frère, un militant.

Non, un journaliste, n'est ni un ami, un militant, mais un journaliste. Loin de lui, tu as froid. Tout près, tu te brûles. Donc, il faut savoir vivre avec.

2- Nos politiques pensent aussi que, comme ils sont populaires, si un petit journaliste les attaque, ils peuvent lui briser les côtes.

Erreur. La guerre contre un journaliste est plus complexe que celle menée en Syrie. Vous avez raison ou tort, il vous le fera payer.

3- Nos politiques pensent que, parce qu'un média peu connu les critique, ils n'en ont cure. Ils se disent que personne ne lui croira.

Erreur, un journaliste si minable soit-il, un média si torchon soit-il, si vous êtes dans son viseur, il vous déplumera tôt ou tard.

4- Nos politiques pensent passer par les médias pour parvenir à leurs fins. Et une fois l'objectif atteint, ils tournent le dos.

Erreur, un journaliste peut faire, défaire et refaire les hommes. Il peut vous aider à monter, à descendre et à remonter.

5- Nos politiques pensent pouvoir, soit manipuler un média pour ne pas se faire démasquer, soit embellir pour se faire aduler.

Erreur. Quand vous parlez à un journaliste, soyez sûrs que vous parlez à un policier. Il lit les sous-entendus et entre les lignes.

6- Nos leaders politiques pensent que, comme ils n'aiment pas la tête d'un journaliste, ils ont les moyens de se cacher de lui.

Erreur. Pour se cacher d'un journaliste, il faut être sans ami, sans parent, sans proche, sans collaborateur, sans vigile, ni détracteur.

7- Nos politiques pensent que la meilleure façon d'être dans les bonnes grâces des journalistes ou que la meilleure façon de les éviter, c'est leur donner des cadeaux ou habiter dans un bunker.

Erreur. Tu vas donner tout l'or de Bourre pour un journaliste. Demain, s’il y a une question de vie ou de mort, il va t'enterrer. Tu vas couper tout contact, un journaliste t'aura toujours.

8- Nos politiques aiment briser le silence quand un journaliste sort un dossier contre eux. Ils se veulent tout propre.

Erreur. Quand un journaliste fait un petit jet sur vous, méfiez-vous de réagir sur le champ. Il a, souvent, une bombe derrière.

9- Nos politiques pensent qu'à force d'être ami avec les journalistes, leur carrière est assurée et même garantie.

Grosse erreur. Un journaliste va beau vous épauler à la Hillary mais dans l'isoloir, les électeurs peuvent se TRUMPer.

10- Nos politiques pensent enfin qu'en ayant un empire média à la Berlusconi, ils peuvent nous diriger éternellement.

Erreur. Les médias, qui vous aident à conquérir le pouvoir sont ceux- là qui vous demanderont des comptes demain. Rien à faire.

Transcrit par Alpha Madiou BAH

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